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Publié par Virginie Maillard

Les visages de Mohamed Béchari


Malgré un enthousiasme général, la création de l’Institut Avicenne* et la personnalité de Mohamed Béchari soulèvent un débat.

 

Mohamed Béchari et les fonds. Lorsque l’on commence à aborder le thème du financement, le président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) est plus confus dans ses propos. Aucun chiffre n’est fourni. D’où viennent les fonds ? De la fondation des œuvres de l’islam ? De dons et de subventions ? Ou encore de financements publiques ? Les mauvaises langues diront plutôt du Qatar… « Pourquoi pas ? », phrase fétiche de Mohamed Béchari.

Mohamed Béchari et sa vive polémique. En 2003, deux journalistes français (Christian Chesnot et Georges Malbrunot) sont enlevés en Irak. Mohamed Béchari déclanche une vive polémique lorsqu’il s’envole pour le Qatar. Possédant ses entrées dans les milieux proches islamistes, il rencontre Abassi Madani, le chef historique du Front islamique du Salut (FIS), mouvement islamiste algérien dissout en 1992, qui vit en exil dans le pays. Il s’affiche avec cet ancien chef, bras dessus bras dessous, devant les journalistes (voir photo ci-dessus). Son comportement provoque la colère de Dalil Boubakeur (président du CFCM et pro-algérien) et le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM).

Mohamed Béchari et la laïcité. « Mais qu’est-ce que c’est ? », s’interroge-t-il. En avril 2005, il devient membre permanent de l’académie du Fiqh. Elle réunit des scientifiques et des intellectuels qui ont un objectif : examiner les problèmes de la vie moderne d’un point de vue islamique. Bien sûr, ils doivent les résoudre par l’application de la Charia (loi canonique de l’Islam).

Mohamed Béchari et la justice. Malversations douteuses au sein de la FNMF (Fédération Nationale des Musulmans de France) ? Suspendu de son poste de président en octobre 2005, Mohamed Béchari est assigné en justice par le conseil d’administration de son parti. Mais, rien à dire, il est lavé des accusations de malversations administratives…

Mohamed Béchari et l'histoire des caricatures. Liberté d’expression, pas question quand il s’agit du Prophète. Février 2006, France Soir publie les caricatures du prophète paru dans le journal Danois. Mohamed Béchari est « d’accord sur le principe d’expression… mais une liberté ne permet pas tout. Il existe des limites à cette liberté… », c’est ce que l’on pouvait lire sur son blog. Pas de poursuite pour France Soir mais il ne faut que ça se reproduise ! Intimider et menacer les magazines qui voudraient faire pareil ? Le CFCM, dont il est le vice-président, et l’Union des Organisations Islamique de France (UOIF), association appartenant à la mouvance des Frères Musulmans, tentent d’interdire à Charlie Hebdo de publier ces caricatures. Ils saisissent alors, en référé, le tribunal de Paris. Verdict : demande rejetée pour vice de forme.

Mohamed Béchari et la politique. Un institut pour faire gagner la gauche en 2007 ? Pourquoi pas ! En septembre dernier, une crise secoue le CFCM. Par le biais de l’élection du nouveau bureau exécutif, on écarte Mohamed Béchari, trop proche des socialistes. Le CFCM et l’UOIF sont des pro-Sarkozistes. Que vont voter les musulmans lillois à la prochaine élection présidentielle ? Propulser Béchari, permettrai, peut-être, aux socialistes de reprendre le contrôle du vote musulman en région lilloise et donc d’affaiblir l’importante influence d’Amar Lasfar, imam UOIF de la mosquée Lille-Sud, pro-Sarkozy.

Virginie Maillard

 

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