Education : Rentrée des classes
École : le privé attire de plus en plus
Des classes à plus de trente élèves, de gros établissements comme Nevers (999 élèves) à Montpellier, et pourtant de longues listes d’attente…
“J’ouvre les inscriptions dès le 15 octobre prochain pour la rentrée 2008”, précise Françoise Gaussin, responsable de l’enseignement catholique. Même si les parents se ruent dès cette date, la responsable souligne qu’elle ne peut pas assurer une place à l’élève. “On joue sur les désistements ou les départs.” Dans l’Hérault, le privé c’est 56 écoles élémentaires, 20 collèges et 8 lycées. En moyenne, c’est une quarantaine d’élèves sur liste d’attente dans chaque niveau. Exemple : pour un collège, quatre niveaux, c’est 160 collégiens en attente.
“Les gens se tournent vers le privé car les élèves ont un suivi personnalisé”, estime Charles Ursule, président de l’APEL (Association des parents d’élèves du privé). “Les grèves, la peur des mauvaises fréquentations et la réputation de l’établissement sont des raisons de la fuite du public vers le privé”, précise Catherine Belhomme, présidente de la FCPE. Paul-Jacques Guiot, inspecteur d’académie de l’Hérault, n’a, lui, pas de commentaires à fournir sur ce sujet.
Virginie Maillard
À Las Cazes, on prépare
l’école après l’école
Les “orphelins de 16 heures” ne seront plus abandonnés dès la Toussaint. Chaque soir de la semaine, après les cours, les collègiens de ZEP (zone d’éducation prioritaire) ont deux heures d’aide aux devoirs, d’activités culturelles ou artistiques. À Las Cazes (quartier du Petit-Bard), cette réforme est en phase de gestation. “L’équipe pédagogique réfléchit pour la concrétiser. À la prérentrée, j’ai fait un appel auprès des associations pour les activités culturelles et artistiques. Mais que va-t-on apporter de plus aux élèves ?”, s’interroge la principale, Claude Maurer.
À Las Cazes, il existe déjà des études du soir et des activités extrascolaires proposées par l’UNSS (Union nationale du sport scolaire) ou le foyer socio-éducatif.
Pour Catherine Belhomme, présidente de la FCPE (association des parents d’élèves), c’est une bonne idée mais “comment va-t-on la financer ?” Ces activités sont encadrées par des professeurs volontaires payés en heures supplémentaires, des aides-éducateurs ou des animateurs d’association. L’académie de Montpellier a plus de 57 300 heures supplémentaires pour instaurer ce projet. Suffiront-elles ? Bilan en juin.
Virginie Maillard
Articles parus dans La Gazette de Montpellier du n° 1003 - Du 6 au 12 septembre 2007