Assassinat de l'étudiante
MAISONS-ALFORT
L’ex-ami de l’étudiante égorgée en garde à vue
Brendan Kemmet avec Virginie Maillard | 03.09.2008
LA PISTE du dépit sentimental. C’est ce qui semble être privilégié par les enquêteurs de la brigade criminelle
après la mort de Marine, une étudiante de 22 ans, retrouvée égorgée vendredi dans la baignoire de son appartement de Maisons-Alfort. Un ancien petit ami a été placé en garde à vue lundi. Il
apparaît comme le principal suspect.
Il n’y a pas eu d’effraction chez la jeune femme, qui habitait au quatrième étage d’un bâtiment en briques de l’avenue Georges-Clemenceau, accréditant la thèse d’un meurtre commis par un
proche. La jeune femme, brune au teint pâle, a tenté de se défendre, d’après les plaies constatées par les légistes sur ses mains. Elle a reçu au moins huit coups à l’arme blanche,
occasionnant des plaies à la tête, au cou et dans le dos, et aurait aussi été frappée au visage. Elle aurait ensuite été transportée jusqu’à la baignoire.
Il a été condamné pour des violences avec arme
C’est une amie qui possédait un double de ses clefs qui l’a découverte chez elle en fin d’après-midi. Elle l’avait vue la veille au soir. Marine était rentrée chez elle vers 23 heures jeudi.
La mort serait intervenue dans la journée de vendredi. Elle a répondu à un appel téléphonique dans la matinée.
La brigade criminelle, saisie dimanche par le parquet de Créteil, a constaté qu’un ex-petit ami de Marine ne pouvait être localisé. Elle diffuse sa photo à tous les services de police de
France, sensibilisant particulièrement leurs collègues lyonnais. Le téléphone portable de ce jeune homme de 28 ans aurait en effet été localisé dans le département du Rhône après avoir émis à
Maisons-Alfort après le meurtre. Surtout, l’ex-ami apparaît comme plutôt impulsif. Il y a quelques mois, il a été condamné pour des violences avec arme à Maisons-Alfort. Enfin, une amie de
Marine rapporte qu’il serait jaloux et violent.
Il nierait les faits
Lundi soir, la PJ de Lyon localise le suspect dans le VII e arrondissement de la cité rhodanienne, non loin du stade Gerland. Il veut apparemment passer la nuit dans une résidence sociale. Il
est interpellé aux alentours de 20 heures. La crim est aussitôt alertée. Une équipe d’enquêteurs descend illico à Lyon pour prendre en charge l’homme qui est remonté dans la nuit au quai des
Orfèvres. Hier soir, le parquet de Créteil a prolongé sa garde à vue, évoquant une « piste sérieuse ». L’ex-amant nierait les faits. Marine, originaire de La Ferté-sous-Jouarre en
Seine-et-Marne, était inscrite en sciences humaines à l’université René-Descartes (Paris V), après un passage à la fac de Créteil et à l’école du Louvre. Elle avait aussi suivi des cours à la
Sorbonne et une formation aux métiers de la culture.