"La Jeune Martyre" de Paul Delaroche au Louvre
Simplement séduite
Paul Delaroche,
La Jeune Martyre, 1855,
huile sur toile, H. 1,71 m. ; L. 1,48 m,
Paris, Musée du Louvre.
Paul Delaroche est un peintre du mouvement "romantisme". Une periode que je connais peu. Et pour cause d'habitude mon regard s'arrête sur des peintures de Dali, l'un de mes préférés. La différence entre un Dali et un Delaroche : un fossé immense. Le premier peint des thèmes complètement ubuesques. Le second, Paul Delaroche s'attache à parler de religion et de mort. Deux peintres différents. Deux époques aux antipodes. Et pourtant je suis submergée de multiples émotions en regardant cette toile au Musée du Louvre. Elle respire la terreur et l'amour.
Paul Delaroche peint cette jeune blonde entourée des ténèbres pour exprimer le décès de sa fille. Cette jeune fille apaisée est allongée sur l'eau trouble. Au fond, j'aperçois un cavalier. Mais les spécialistes y voient un homme avec une femme. Sûrement la représentation des parents de la défunte. A chacun son interprétation sur le moment. Toutefois, la peinture a beaucoup vieilli, le temps a assombri la masse noire. A l'origine, on distingue davantage les détails, comme les parents et la barque. Je pense que le temps a donné une deuxième vie au tableau. J'ignore si j'aurai aimé autant le jeune tableau ? Mon compagnon, un peintre, dit toujours : "Les choses sont plus belles quand elles sont vieillies ou abîmées". J'avoue que sur cette toile, c'est le cas !
Le tableau à l'origine
Virginie Maillard
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